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Miroir brisé
Mon miroir à mains est brisé. Tu n'a rien fais pour l'empêcher.
Notre avenir est sans lendemain. A qui en revient la faute?
Qui avait ce miroir entre les mains? Ramasses-le et donnes-le moi.
Mon reflet est divisé. Séparé en six morceaux:
Présage de malheur pour sept ans. Nous avons cédés à la routine.
Pris l'habitude des habitudes. La mésentente s'est installée
Et le reflet de notre amour s'est brisé. Nos sentiments sont en lambeaux.
Ton visage est marqué par la tristesse. Le miens réalise ton infamie.
Le danger guette les amarres de notre barque qui prend l'eau.
Pourquoi ce geste rageur annonceur de malheur?
C'est finit. Tu as rompu l'harmonie en nos cœurs
En brisant un simple miroir à main par colère.
Le serment de nous aimer sans défaillir s'en est allé.
Par ta violence, tu as malmené ma confiance!
Notre amour en est la victime; mais je ne serai pas ta victime!
Nous ne boirons plus à la même coupe enchantée.
Tu as gâché nos chances de vieillir ensemble. Tout est terminé.
Quittons-nous avant le naufrage de notre belle histoire
Qui n'est plus que le reflet de nous-mêmes.
N. Ghis.
Texte écrit en septembre 2011
La Rose De Janvier 2015
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Prière d'une mère
J'ai donné la vie à ce petit bout de nous,
Ce petit bout de chou, le fruit de notre amour;
Mais il est des dangers que l'on veut ignorer,
Qui guettent ce petit être ne demandant qu'à être.
C'est vers toi que je prie, oh Dieu! Tu n'entends pas?
La vie n'est pas facile. Nous, nous savons tout ça!
Mais lui ne le sait pas. Non, il ne la sait pas.
Il apprendra la haine bien assez tôt pour moi.
Ne prenez pas sa vie, assassins! C'est mon enfant!
Je la lui ai donné! Kidnappeurs! N'y touchez pas!
Racisme! Laissez-moi mon enfant de couleur!
Il est comme les autres! Lui aussi à un coeur!
Il n'est pas encore l'heure, malheur, de lui faire mal!
Seigneur! Je ne veux pas qu'on me prenne mon enfant!
Il ne sait rien du mal! Rien de la cruauté qui règne ici bas!
Il ne sait rien d'un monde ou le mal fait la loi!
A quoi servent les guerres? Pourquoi faire des enfants,
S'ils doivent un jour partir affronter la mitraille
Et mourir loin de nous en glorieux combattants:
Pauvres bêtes de somme pauvres hommes de paille!
Le devoir accomplit, l'absence et une médaille
Ne comblera jamais le manque de mon enfant!
A quoi servent ces guerres à part les conquérants
Qui envoient nos enfants sur les champs de bataille
Pour des causes futiles qui, la plupart du temps,
N'arrangent pas les choses: elles vont en empirant.
Nous sommes tous frères, que ça nous plaise ou pas!
A quoi servent ces guerres qui nous mènent au trépas
Seigneur! Je ne veux pas que mon enfant s'en aille
Parce qu'il n'a pas le choix d'accomplir son devoir
Seigneur! Évitez-lui les grenades, la mitraille
Je ne veux surtout pas ne jamais le revoir!
Seigneur, évitez-lui les pièges de la vie:
Tous ces fous, ses malades qui n'en veulent qu'à son corps!
Ces genres de détraqués n'auront aucun remord!
Ces fous pour qui le sort leurs laissera la vie!
Éloignez mon bébé, je vous en fais supplique,
De tout ce qui pourrait l'enlever à mon coeur!
Pour mon petit amour, il n'est pas encore l'heure
De sacrifier sa vie à ce monde égoïste!
Laissez-le moi grandir! Se faire beau! Vivre en paix!
Laissez-le se faire homme et devenir un père!
Meurtriers! Accidents! Guerres et Maladies!
Allez chercher ailleurs votre ration d'horreur!...
N.GHIS.
Texte écrit en mais 1979
La rose De Janvier 2016
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Mirage
Il y avait ce soir là,
Sur la plage, une fille.
Sur le sable elle marchait:
Apparition fragile.
Ses long cheveux défaits
Se mêlaient à la brise
Et je la regardait
Espérant un sourire.
Je regardais marcher,
Sur la plage, la fille:
Évanescence tranquille
Qui a su que me troubler.
J'aurais aimée pouvoir
prendre sa taille,
Avant qu'elle ne s'en aille,
Pouvoir l'embrasser.
J'ai revu plusieurs fois,
Sur la plage, la fille.
Elle ne m'a pas parlé,
Je n' l'ai pas abordé;
Mais j'ai gardé l'envie
De revoir cette fille,
De lui prendre la main
Pour enfin l'embrasser...
Il se peut que la fille
Qui marchait sur la plage
Ne fût qu'un beau mirage
Que je ne pus toucher.
Pourtant, j'airais aimé
Pouvoir prendre sa taille,
Avant qu'elle ne s'en aille,
Simplement, l'embrasser...
N.GHIS.
Texte écrit le 18 mars 1980
La Rose De Janvier 2016
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Au jardin d'éden
Ô! Quelle joie de m'inviter dans ton jardin d'éden,
Voyager plus loin que mes désirs et mes ardeurs, quelle félicité!
Tu m'enivre doucement par ton essence et tes effluves.
Tu permets que je me délecte de tes attraits aux formes délicates,
Tu me désaltère de ton suc que je goûte par petites lampée.
Tu laisses mon corps s’enduire de la poudre veloutée de ta peau,
Tu me laisse m'abreuver de ta délicieuse liqueur florale,
Me délecter et m'enivrer de ton parfum vanillé
Et deviner battre ton coeur à travers ses pulsations *"fleurines"
Telle une liane qui me veux prisonnier de tes charmes.
Tu laisses des traînées de pollen parfumé sur mon corps
Et sous ta volonté, je me perd dans ta toison végétal.
Tu m'affole et je me noie dans tes atours qui m’enveloppent.
Je respire la douces exhalaisons de ce parfum qui m'attire.
Lorsque tu m’apparais au milieu de cette jungle "Orchidienne",
Dans la transparence incertaine d'une brume légère et matinale,
Tu me laisse entrevoir ta douce féminité,
Tu me laisses m'égarer dans ta délicieuse floraison
Et je suis comme envoûté au bord du lac de mes émotions.
Petite fée aux dangereuses formes gracieuses et pleines!
J'attouche avec délice ta beauté couleur changeante,
Et mêle ton calice à mon envie de te rejoindre!
Pourquoi lutter contre ce désir de m'unir à toi?
Tu m'anime d'un ardent besoin de te féconder
Me fondre en toi, frémissant de cette envie que j'ai de te polliniser.
Te connaître mieux me rend impatients.
Ma douce nymphe au contours gracieux!
Je suis ton serviteur et m'unir à toi est là mon seul désir!
Accorde-moi le droit de goûter à ton intimité offerte.
Je ne suis là que pour l'honorer de ma semence voyageuse.
Divine fleur! Ma vie est brève: deux jours me séparent de la fin.
Je frissonne et m'enfièvre! Fais-moi boire à ta coupe enchantée
Pour ne plus que désirer la fin qui m'est dû de mourir à tes pieds...
N. GHIS.
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Amour d'été
C'est un beau clair de lune propice à ma langueur,
Mais je suis seule à l'admirer : il n'est pas là ce soir.
Au clair de cette lune argentée, je sens battre mon cœur.
Il est triste et il se sert comm' le font les cœurs solitaires.
La beauté de ces nuits d'été parfumées aux senteurs suaves,
Enivrants parfums d'orient propices aux rêves amoureux:
Toutes ces effluves me rappelant nos étreintes me font mal.
Mes pensées vont loin par delà les mers et les déserts.
Elles s'abîment dans les flots de mon désespoir.
Il n'est plus à mes côtés, il ne cherche plus à me parler,
Coupant ainsi le fil argenté qui nous reliait l'un à l'autre.
L'automne est arrivée bien avant que sonne l'heure.
Bien avant les frimas son cœur s'est refroidi.
Nos corps, bien avant les mots, ne se sont plus exprimés.
Le temps est au beau fixe; mais la froidure givre mon âme.
L'heure n'est plus aux mots d'amour enflammés.
L'indifférence s'est installée dans la moiteur de ce bel été.
La chaleur étouffante ne chauffe plus nos sens.
C'est une triste fin pour une histoire trop romantique!
Une triste fin pour un début si prometteur!
Une triste histoire bercée de communes illusions.
Une triste romance condamnée par le mots «Défense»
Et qui finit par un point de non-retour...
N. Ghis.
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