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Cette vie que tu vas nous donner
Ton ventre peu à peu s'arrondit et s'affirme
Et je vois dans tes yeux la fierté s'installer
Quand les gens te regardent et semble remarquer
Ton petit ventre rond qui te rend si radieuse.
Dans tes gestes, déjà, la tendresse maternelle
Te fait prendre et ranger chaque chose avec amour
Tout, en toi, me révèle le miracle charnel
Et je t'aime plus fort, plus encore chaque jour.
Tu me prends chaque soir la main et tu la poses
Su ce ventre tout rond qui est ton univers
Et je suis tout heureux devant cette petite chose
qui prend de l'importance dans le nid de ta chair.
Devant ton air inquiet, moi je fonds de tendresse
Et je bénis le jour ou l'on s'est rencontrés.
Chaque jour je me sens un peu plus comme un père
Même si c'est pas moi qui porte le bébé.
Je suis un fou d'amour devant toi jeune mère
Et, à travers ton corps je caresse l'enfant.
Déjà je fais pour lui des projet d'avenir
En voyant, peu à peu, ton ventre s'arrondir.
Oui, je suis fou d'amour devant toi, jeune mère.
Béat d'admiration, je ne peux que t'aimer!
J'ai fais de toi ma femme et toi tu as su faire
Naître en toi cette vie que tu vas nous donner.
N. Ghis.
Texte écrit en 1975
La Rose De Janvier 2016
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Les années de l'enfance
Dans ce berceau tendu de bleu ou tu reposes
Je te regarde étonnée mon tout petit.
Tu est si frêle mon bébé et si fragile!
Tu commences ta vie et déjà tu combats.
Dans ton léger sommeil, tu pleures et te débats.
De la fragilité, tu n'as que l'apparence,
Puisque Dieu t'as donné la force de l'enfance.
Penchée sur ton berceau, j'écoute vivre ta vie
Qui, dans son inconscience, mobilise la mienne.
Je t'ai voulu si fort, espérée si souvent,
Qu'à ta venue au monde, j'en ai pleuré du sang.
Et je suis là, penchée sur tes moindres soupirs.
Je tremble en caressant tes petites mains graciles.
Je t'ai nourri d'amour, façonné de mon corps,
En te donnant le jour, j'ai côtoyé la mort.
Pendue à tes sourires, à tes gestes d'enfants,
J'attends avec patience de voir ta première dent.
Je guette avec amour l'instant du premiers pas
En pensant que c'est lui qui t'éloig'ra de moi.
Je sais très bien qu'un jour, pourtant, tu partiras.
Ce jour-là et si loin et si proche à la fois,
Que malgré moi j'y pense et je me dis souvent
Qu'elles passent bien trop vite les années de l'enfance...
N.GHIS.
Texte écrit en 1985.
La rose De Janvier 2016
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Cœur qui saigne.
Ce soir c'est la fin.Plus aucun espoir.
Mon cœur est en peine. Mon cœur ne va pas.
J'ai le cœur blessé. Savez-vous pourquoi?
Mon corps est malade quand il n'est pas là
Et mon cœur s'emballe lorsque je les vois.
Ils se tiennent la main. Ils semblent si bien!...
Il s'en est allé sans un mot pour moi.
Sans même un regard. Sans se retourner.
C'est pour cette femme qu'il m'a sacrifié.
Savez-vous pourquoi mon moral est bas?
Je me sens si mal trop loin de ses bras.
Quand je pense à lui, tout mon cœur se sert.
Il est à une autre. Je ne suis que l'autre!
Il est pour une autre, il n'est plus pour moi.
Pourquoi tant de peine? Pourquoi ai-je froid?
D’où vient cette haine dont je ne veux pas?
Des envies de haine? Je ne le peux pas!
Pourquoi mon cœur saigne? Pourquoi ais-je froid?
Si mon corps a froid, lui sait le pourquoi;
Mais il en a cure. Sa vie n'est plus moi.
Son bonheur est neuf et loin de mes bras...
Son bonheur est neuf et il est sans moi...
N. Ghis.
Texte Ecrit en 1999
La Rose De Janvier
Texte Ecrit en 1999
La Rose De Janvier 2016
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Le chant de l’eau
Dans la tiédeur d’une fin d’après-midi,
Allongée sous un cerisier en fleur,
Une herbe à la bouche, les yeux rêveurs,
Perdus dans un fleurissement aux exquises couleurs, j’écoute.
Tout prés de moi coule un ruisseau
Et le chant de son eau me ravit l’âme.
On dirait une jeune fille qui rit?
Y' aurait-il une fée cachée dans les herbes hautes des berges de son lit ?
Serait-ce elle qui jette des étoile sur les vaguelettes animées par le courant?
Son rire, pareil au son mélodieux d’une harpe,
Emplis mes oreilles et mes yeux de couleurs et de notes
Qui s’égrainent et se dispersent le long des berges vertes
Où l’eau claire clapote. Elle est gaie notre eau! Gaie et bavarde;
Mais son clapotis me plaît et je comprends son langage:
Elle me raconte ses voyages dans de verdoyants paysages,
Elle me dit que sa vie est douce et que son lit est fait de mousse.
Tantôt rivière, chute ou cascade, elle contourne ou elle saute
Monts et collines, gorges profondes, vallées tranquilles puis,
Malicieuse elle disparaît dans les entrailles de la terre.
Au cours de son périple, elle se charge de magnésium,
De minéraux bénéfiques et nécessaires à notre santé
Pour ressortir beaucoup plus loin, dans des pays bien loin, trop loin...
L’eau est source de vie et son chemin est sans obstacle ni limite.
Connaissez-vous le chant de l’eau?
Avez-vous pris le temps de l’écouter chanter cette eau si claire,
Si pure, si bonne à boire lorsque la soif vous tenaille?
Non! Vous ne connaissez pas le chant de l’eau?
Alors, allongez-vous sous un arbre pas très loin d’un ruisseau:
De préférence un cerisier en fleurs qui plonge ses racines en terre.
Mettez une herbe à votre bouche et, les yeux rêveurs,
Perdus dans un fleurissement aux exquises couleurs, écoutez.
Ecoutez l’eau qui chante. Ecoutez l’eau parler. Ecoutez-là rire.
Ecoutez cette eau qui coule à l’infini.... J'aime le chant de l'eau!
N. Ghis.
Texte écrit en 1975
La Rose De Janvier 2016
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La valse de l'hiver
(Texte poétique)
C'est l'hiver, le soir tombe et il fait froid, mais moi j'aime l'hiver! J'aime rester bien au chaud quand dehors le vent souffle. J'aime entendre dans l'âtre la bûche qui se tord, se plaint et qu'elle crépite sous la bonne chaleur de la cheminée. Quand il fait ce temps, dans ce silence d'or, j'aime tout en lisant un bon livre assise confortablement au coin du feu dans mon fauteuil préféré, entendre le tic tac tranquille de l'horloge familiale qui a survécu héroïquement à toutes les génération passées présentes et à venir qui marquera encore allègrement les heures de la douceur de vivre de mon cottage bien protégée des rigueurs de l'hiver. Je me sens tellement bien dans mon petit cocon rassurant et douillet!
Le désir d'un bon thé bien chaud me dit qu'il est bientôt cinq heure et il me donne envie de m'en délecter avec quelques petits biscuits à la cannelle. Le liquide ambré coulant dans ma gorge me réconforte et me fait comprendre combien je suis privilégié lorsque je constate que tant de personnes sans abris, affamées, se meurent dans le froid mordant le cet hiver rude et sans pitié pour la faible humanité que nous sommes sans un toit pour nous protéger et un bon feu pour nous maintenir dans une quiétude plus que rassurante.
Après une gorgée divinement appréciée, ce breuvage fumant peut encore attendre un peu: je ne suis pas pressé d'en boire une seconde et je suis si bien ainsi dans la parfaite chaleur de mon nid douillet quand, au dehors, la tempête fait rage et que la maison se plaint de tous ses murs sous les asseaux de ce vent qui mugit et siffle en voulant se glisser de force sous mon épaisse porte d'entrée fermée à double tours. C'est que j'aime ma maison et son passé et j'aime tous les souvenirs qu'elle renferme!...
J'entend la bise qui souffle et les volets craquer tout en profitant égoïstement de mon bien être. Curieuse, je lâche un moment ma tasse de thé et ma lecture pour regarder au dehors ce spectacle hivernal qui suscite chez moi la peur de n'être pas à l'abri comme le sont ces pauvres gens qui ont nul part ou aller. Que l'existence est dur et impitoyable pour qui n'a jamais eu la chance de lui sourir au moins une fois dans sa vie!...
Il me semble que le vent s'est calmé juste assez pour laisser place à la neige qui s'est mise à tomber. Derrière ma fenêtre, à l’abri de la tourmente, j'observe le moindre mouvement suspecte d'animaux n'ayant pas eu le temps de se mettre en sûreté. Je guette la moindre apparition qui se serait perdu dans ce blanc immaculé. Il me semble cette année que le manteau neigeux va tenir et former un tapis de silence. Pendant un temps, il sera vierge de toutes traces venant souiller ce paysage grandiose qui s'offre à ma vue. Pour l'heure, pas un enfant ne se risque à faire un bonhomme de neige. Aucun de ces petits garnements, dans cette fin du jour à peine amorcée, ne sort faire de la luge...
Sous un ciel plombé, le nez à la fenêtre, je fixe les flocons qui tourbillonnent en tous sens. Je suis absorbée par ce spectacle de neige, émerveillée au delà de mes émotions. Hypnotisée par la valse des flocons, mon regard se brouille et je me sens comme en apesanteur quand soudain le sol semble se dérober sous mes pieds qui me paressent ne plus toucher terre. C'est une sensation inexpliquée et délicieuse à la fois que de se sentir en communion avec le ciel! Je suis comme aspirée parmi les flocons qui dansent autour de moi dans une chorégraphie céleste et soudain, c'est l'extase! C'est l'instant merveilleux qui fait que J'ai comme l'impression de voir danser l'hiver!
N.GHIS.
Texte modifié le 16 Mars 2016
La Rose De Janvier
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