-
Le vide de l'absence
Quels sont ces mots rouge de sens sur le miroir éteint?
Quelle écriture sanglante as-tu laissé s'y imprégner?
Mes yeux ne voient en signature que ta bouche vermeille:
L'empreinte de tes lèvres où tant de fois j'ai posé les miennes
Me torture et me pousse à les poser encore et encore
Jusqu'à en effacer les contours sensuels et délicats
Sur ce froid miroir où transpire l'indifférence.
En t'en allant, tu me prives de ta présence.
En t'en allant tu me défends de t'aimer
En t'en allant, tu sonnes le glas de notre amour
Que reflètent indifférents tes mots poignard!
Ô, femme cruelle! Je suis blessé à mort!
Mais je ne peux m'éloigner de ton image mirage!
Le miroir saigne. Des larmes baignent mes yeux:
Elles glissent sur mon visage ravagé par la douleur.
Ma détresse et ma tristesse se mêle à mon amour déçu.
Je n'existe plus. Je suis désemparé. Je n'ai plus de nom.
Sans toi, je ne suis qu'un homme en perdition...
N. Ghis.
Texte écrit en 2008
La Rose De Janvier 2016
votre commentaire -
Elle n'y croit plus.
Elle dissimule en son regard la trace d'un souvenir fort
D'une passion qui gronde encore et fait grandir son désespoir.
En nourrissant cette passion: amour qu'elle croit sans espoir,
Elle sent vaciller sa raison. Que lui réserve encore le sort
Elle vit ça comme un abandon: la vie, la mort, quelle importance!
Elle sent tomber ses défenses et ne s'accorde aucun pardon.
Elle est méfiante à toutes histoires pouvant nourrir ses illusions.
Malgré tout, elle voudrait y croire comme au temps de l'adolescence.
J'aimerai bien pouvoir lui dire que son coeur peut encore guérir!
Que sa vie peut bien refleurir sur les chemins de grands frissons.
C'est une guerrière dans l'âme: battante et pleine de courage;
Mais elle laisse mourir la flamme qui consume son corps trop sage.
Je voudrais bien sécher ses larmes; mais je sens qu'elle ne le veut pas.
Elle à bien tort et je la blâme, car l'existence n'attends pas...
"Ne refuse pas l'appui de l'homme qui n'attend que ça.
Il faudrait que tu penses à lui comme à l'amant épris de toi.
Même si le désespoir te ronge et si ta peine, tu là lui dois,
Il ne faut pas jeter l'éponge! Que sais-tu toi, de son combat?
Le bonheur est une bataille qu'il nous faut gagner chaque jour
En avançant, vaille que vaille, sur nos peines et sur nos amours.
Nos existences sont toujours une perpétuelle renaissance.
Si notre cœur prête à l'amour la valeur de la quintessence,
C'est que l'amour en est l'essence et la raison même de nos sens.
C'est ce désir qui nous rend fou au point d'une réelle dépendance.
Il ne faut pas s'avouer vaincu par ce qui peut nous décevoir!
Il faut toujours garder espoir même lorsque tout semble perdu!
Elle garde secret en son coeur l'idée d'un amour fusionnel
Pourtant, elle sait que le bonheur n'est pas un état perpétuel.
Elle cache aussi dans son regard les graines amers de la passion;
Mais elle croit qu'il est trop tard, même si elle n'a pas raison.
On peut vivre plusieurs départs! Rien n'est jamais perdu d'avance!
Ce n'est pas la fin de l'histoire. La vie nous donne plusieurs chances!
Quand enfin l'on tient notre chance, on peut renaître à la passion
Car, lâcher prise, ça n'est pas bon! Toute vie a son importance!
Pourquoi nourrir cette douleur qui empêche la clairvoyance?
Pourquoi laisser passer les heures dans l'ombre trouble du non-sens?
Son envie d'être encore aimée la fait redouter ce bonheur
Que peux lui apporter l'amour du seul homme habitant son coeur...
Son corps de femme ne veut pas voir que l'éclaircie met à mort l'ombre.
Qu'il suffit d'un rien pour y croire: d'un baiser, d'un mot, d'une seconde;
Mais la mal-aimée ne veut pas. Elle se punit du droit d'aimer
Pourtant, l'amour est là, tout prêt! Il n'attends d'elle qu'un faux pas.
"Le cœur, on sait, à ses raisons que même la raison ignore!"
Et même si elle n'en veut plus, l'amour, la vie, sont un trésors...
N. Ghis
Texte écrit en 2001
La Rose De Janvier
votre commentaire -
La Rêveuse
La rêveuse cherche toujours l'amour.
Où est celui qui lui est destiné?
Tout au fond de la galaxie?
Dans un coin reculé de la terre?
Où doit-elle le chercher?
Elle dort pour le rêver de le rencontrer.
Pour apaiser sa soif d'amour, elle dort...
Derrière son regard espiègle et d'or,
Elle dissimule ce feu qui couve en elle,
Alimente et fait rougir la braise
couvant en ses entrailles qui la dévore.
Désespérée, elle attend son prince.
Lui seul saura réveiller le brasier:
Ce brasier faiblissant en son corps,
Ce brasier qui, doucement s'endort
Jusqu'à n'être plus que cendres froides.
Dort, belle au bois dormant! Dort!
Dort pour que ton rêve se réalise.
Dort pour que le temps d'un songe,
Tu rencontres enfin ton prince. Dort!...
N. Ghis.
"La rose De Janvier 2016"
votre commentaire -
Mon Frère
J’ai le regret de toi, mon frère.
J’ai le regret de ton absence.
Tout ce qui vît sur cette terre
Me fait regretter ta présence.
Ta femme prie, ton enfant pleure.
La souffrance habite nos cœurs.
Un oiseau chante. Ô! Désespoir!
Et je t’appelle dans le noir...
Tu avais une femme, un bébé!
Il fallait que tu en profites
Pourquoi es-tu partis si vite
En nous laissant désemparés
Deux frères ne se quittent jamais.
Te souviens tu de notre enfance
Quand à cache-cache l’on jouait?
Qu’elle fût courte ton existence!
C'est moi qui ai cett' maladie!
C'était toi le champions de ski!
Sportif, en forme et toujours gai:
A ta mort, nous n'étions pas prêt.
Vingt ans, tu ne les avais pas!
Si un jour l'on m'avait dis ça,
Je n'en aurais pas cru un mot!
Toi! Dans un sombre tombeau?...
Pourtant, c’est vrai! Tu as gagné!
Je ne pourrai plus te trouver!
Je le regret de toi mon frère;
Mais je sais que, là-haut...tu sais.
N.GHIS.
(Décès du jeune homme en 1980)
Texte écrit en 1980
La Rose De Janvier
votre commentaire -
Cette vie que tu vas nous donner
Ton ventre peu à peu s'arrondit et s'affirme
Et je vois dans tes yeux la fierté s'installer
Quand les gens te regardent et semble remarquer
Ton petit ventre rond qui te rend si radieuse.
Dans tes gestes, déjà, la tendresse maternelle
Te fait prendre et ranger chaque chose avec amour
Tout, en toi, me révèle le miracle charnel
Et je t'aime plus fort, plus encore chaque jour.
Tu me prends chaque soir la main et tu la poses
Su ce ventre tout rond qui est ton univers
Et je suis tout heureux devant cette petite chose
qui prend de l'importance dans le nid de ta chair.
Devant ton air inquiet, moi je fonds de tendresse
Et je bénis le jour ou l'on s'est rencontrés.
Chaque jour je me sens un peu plus comme un père
Même si c'est pas moi qui porte le bébé.
Je suis un fou d'amour devant toi jeune mère
Et, à travers ton corps je caresse l'enfant.
Déjà je fais pour lui des projet d'avenir
En voyant, peu à peu, ton ventre s'arrondir.
Oui, je suis fou d'amour devant toi, jeune mère.
Béat d'admiration, je ne peux que t'aimer!
J'ai fais de toi ma femme et toi tu as su faire
Naître en toi cette vie que tu vas nous donner.
N. Ghis.
Texte écrit en 1975
La Rose De Janvier 2016
votre commentaire