-
Par La plume de N. Ghis. le 20 Mars 2016 à 17:49
Mon Frère
J’ai le regret de toi, mon frère.
J’ai le regret de ton absence.
Tout ce qui vît sur cette terre
Me fait regretter ta présence.
Ta femme prie, ton enfant pleure.
La souffrance habite nos cœurs.
Un oiseau chante. Ô! Désespoir!
Et je t’appelle dans le noir...
Tu avais une femme, un bébé!
Il fallait que tu en profites
Pourquoi es-tu partis si vite
En nous laissant désemparés
Deux frères ne se quittent jamais.
Te souviens tu de notre enfance
Quand à cache-cache l’on jouait?
Qu’elle fût courte ton existence!
C'est moi qui ai cett' maladie!
C'était toi le champions de ski!
Sportif, en forme et toujours gai:
A ta mort, nous n'étions pas prêt.
Vingt ans, tu ne les avais pas!
Si un jour l'on m'avait dis ça,
Je n'en aurais pas cru un mot!
Toi! Dans un sombre tombeau?...
Pourtant, c’est vrai! Tu as gagné!
Je ne pourrai plus te trouver!
Je le regret de toi mon frère;
Mais je sais que, là-haut...tu sais.
N.GHIS.
(Décès du jeune homme en 1980)
Texte écrit en 1980
La Rose De Janvier
votre commentaire -
Par La plume de N. Ghis. le 20 Mars 2016 à 17:37
Cette vie que tu vas nous donner
Ton ventre peu à peu s'arrondit et s'affirme
Et je vois dans tes yeux la fierté s'installer
Quand les gens te regardent et semble remarquer
Ton petit ventre rond qui te rend si radieuse.
Dans tes gestes, déjà, la tendresse maternelle
Te fait prendre et ranger chaque chose avec amour
Tout, en toi, me révèle le miracle charnel
Et je t'aime plus fort, plus encore chaque jour.
Tu me prends chaque soir la main et tu la poses
Su ce ventre tout rond qui est ton univers
Et je suis tout heureux devant cette petite chose
qui prend de l'importance dans le nid de ta chair.
Devant ton air inquiet, moi je fonds de tendresse
Et je bénis le jour ou l'on s'est rencontrés.
Chaque jour je me sens un peu plus comme un père
Même si c'est pas moi qui porte le bébé.
Je suis un fou d'amour devant toi jeune mère
Et, à travers ton corps je caresse l'enfant.
Déjà je fais pour lui des projet d'avenir
En voyant, peu à peu, ton ventre s'arrondir.
Oui, je suis fou d'amour devant toi, jeune mère.
Béat d'admiration, je ne peux que t'aimer!
J'ai fais de toi ma femme et toi tu as su faire
Naître en toi cette vie que tu vas nous donner.
N. Ghis.
Texte écrit en 1975
La Rose De Janvier 2016
votre commentaire -
Par La plume de N. Ghis. le 20 Mars 2016 à 14:26
Les années de l'enfance
Dans ce berceau tendu de bleu ou tu reposes
Je te regarde étonnée mon tout petit.
Tu est si frêle mon bébé et si fragile!
Tu commences ta vie et déjà tu combats.
Dans ton léger sommeil, tu pleures et te débats.
De la fragilité, tu n'as que l'apparence,
Puisque Dieu t'as donné la force de l'enfance.
Penchée sur ton berceau, j'écoute vivre ta vie
Qui, dans son inconscience, mobilise la mienne.
Je t'ai voulu si fort, espérée si souvent,
Qu'à ta venue au monde, j'en ai pleuré du sang.
Et je suis là, penchée sur tes moindres soupirs.
Je tremble en caressant tes petites mains graciles.
Je t'ai nourri d'amour, façonné de mon corps,
En te donnant le jour, j'ai côtoyé la mort.
Pendue à tes sourires, à tes gestes d'enfants,
J'attends avec patience de voir ta première dent.
Je guette avec amour l'instant du premiers pas
En pensant que c'est lui qui t'éloig'ra de moi.
Je sais très bien qu'un jour, pourtant, tu partiras.
Ce jour-là et si loin et si proche à la fois,
Que malgré moi j'y pense et je me dis souvent
Qu'elles passent bien trop vite les années de l'enfance...
N.GHIS.
Texte écrit en 1985.
La rose De Janvier 2016
votre commentaire -
Par La plume de N. Ghis. le 19 Mars 2016 à 12:56
Cœur qui saigne.
Ce soir c'est la fin.Plus aucun espoir.
Mon cœur est en peine. Mon cœur ne va pas.
J'ai le cœur blessé. Savez-vous pourquoi?
Mon corps est malade quand il n'est pas là
Et mon cœur s'emballe lorsque je les vois.
Ils se tiennent la main. Ils semblent si bien!...
Il s'en est allé sans un mot pour moi.
Sans même un regard. Sans se retourner.
C'est pour cette femme qu'il m'a sacrifié.
Savez-vous pourquoi mon moral est bas?
Je me sens si mal trop loin de ses bras.
Quand je pense à lui, tout mon cœur se sert.
Il est à une autre. Je ne suis que l'autre!
Il est pour une autre, il n'est plus pour moi.
Pourquoi tant de peine? Pourquoi ai-je froid?
D’où vient cette haine dont je ne veux pas?
Des envies de haine? Je ne le peux pas!
Pourquoi mon cœur saigne? Pourquoi ais-je froid?
Si mon corps a froid, lui sait le pourquoi;
Mais il en a cure. Sa vie n'est plus moi.
Son bonheur est neuf et loin de mes bras...
Son bonheur est neuf et il est sans moi...
N. Ghis.
Texte Ecrit en 1999
La Rose De Janvier
Texte Ecrit en 1999
La Rose De Janvier 2016
2 commentaires -
Par La plume de N. Ghis. le 18 Mars 2016 à 13:13
Le chant de l’eau
Dans la tiédeur d’une fin d’après-midi,
Allongée sous un cerisier en fleur,
Une herbe à la bouche, les yeux rêveurs,
Perdus dans un fleurissement aux exquises couleurs, j’écoute.
Tout prés de moi coule un ruisseau
Et le chant de son eau me ravit l’âme.
On dirait une jeune fille qui rit?
Y' aurait-il une fée cachée dans les herbes hautes des berges de son lit ?
Serait-ce elle qui jette des étoile sur les vaguelettes animées par le courant?
Son rire, pareil au son mélodieux d’une harpe,
Emplis mes oreilles et mes yeux de couleurs et de notes
Qui s’égrainent et se dispersent le long des berges vertes
Où l’eau claire clapote. Elle est gaie notre eau! Gaie et bavarde;
Mais son clapotis me plaît et je comprends son langage:
Elle me raconte ses voyages dans de verdoyants paysages,
Elle me dit que sa vie est douce et que son lit est fait de mousse.
Tantôt rivière, chute ou cascade, elle contourne ou elle saute
Monts et collines, gorges profondes, vallées tranquilles puis,
Malicieuse elle disparaît dans les entrailles de la terre.
Au cours de son périple, elle se charge de magnésium,
De minéraux bénéfiques et nécessaires à notre santé
Pour ressortir beaucoup plus loin, dans des pays bien loin, trop loin...
L’eau est source de vie et son chemin est sans obstacle ni limite.
Connaissez-vous le chant de l’eau?
Avez-vous pris le temps de l’écouter chanter cette eau si claire,
Si pure, si bonne à boire lorsque la soif vous tenaille?
Non! Vous ne connaissez pas le chant de l’eau?
Alors, allongez-vous sous un arbre pas très loin d’un ruisseau:
De préférence un cerisier en fleurs qui plonge ses racines en terre.
Mettez une herbe à votre bouche et, les yeux rêveurs,
Perdus dans un fleurissement aux exquises couleurs, écoutez.
Ecoutez l’eau qui chante. Ecoutez l’eau parler. Ecoutez-là rire.
Ecoutez cette eau qui coule à l’infini.... J'aime le chant de l'eau!
N. Ghis.
Texte écrit en 1975
La Rose De Janvier 2016
votre commentaire