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Miroirs de son âme
Par quel miracle êtes-vous là ?
Que faites-vous dans ce visage ?
D'où venez-vous ? De quelles îles ?Pour aborder à mon rivage.
De quel port ? De quel bastingage
Vous aura jeté cet orage ?
Vous! Voyageurs de l'inconnu ?
Les naufragés de mes tempêtes !Serais-je cette terre promise
A je ne sais trop quel destin ?
Pour que, prisonniers de ma rive,
Vous essuyez de tels embrunsQui, en coulant, laissent la trace
D'un sillon humide et tenace
Sur le sable de ce visage
Qui n'est plus qu'un sombre rivage.La nuit descend en filigrane...
Miroirs ensommeillés de l'âme,
Vous qui venez de l'infini !
Fenêtre du monde intérieur !
Les miroirs secrets de mon cœur !Petits lacs de mes émotions
Qui font, de mes larmes, un torrent !
Vous ! Les témoins de mes frissons !
Témoins de mes désillusions !Serais-je cette terre promise
A je ne sais trop quel destin ?
Pour que, prisonniers de ma rive,
Vous essuyez de tels embruns
Qui, en coulant, laissent la trace
D'un sillon humide et tenace
Sur le sable de ce rivage
Qui n'est plus qu'un sombre visage !
La nuit descend en filigrane...
Miroirs ensommeillés de l'âme !
Doux reflets de mes yeux rougis !
Mettez en veilleuse la flamme
Qui vous a conduit jusqu'ici !Vous êtes arrivés sur ma plage !
Vous êtes à votre port d'attache !
Miroirs ensommeillés de l'âme !
Je suis votre terre patrie !N. GHIS.
Janvier 2016
Le 04/08/2009
Vos œuvres sont géniales! Vous laissez parler votre cœur et votre âme, vous décrivez les choses de manière à nous faire voir ce que vous avez vu ou imaginé en les écrivant et surtout, elles nous parlent et c'est ça qui est le plus important.
Une seule chose à dire pour cela: Une vraie artiste !
3 commentaires -
Contemplation solitaire
Sous un ciel d'agonie voilé de brume pâle
Juché sur un rocher, je contemple la mer.
Le vent, en mugissant, se repent en rafales
Et mêle à mes cheveux humides sa colère.Il se calme un instant puis, reprend de plus belle
Et, comme s'il regrettait sa soudaine accalmie
Redoublant ses assaut avec effronterie
Il frappe et couche à terre les arbustes rebelles.De la crinière des vagues par l’écume blanchie,
Se forment des rouleaux qui grondent et s’amplifient,
Semblants prendre aux troupeaux de chevaux emballés
Le bruit de leurs galops mille fois multiplié.La nature sauvage que mes sens devinent
Se révèle grandiose à mon âme chagrine.
Je me sens si petit : presqu’un grain de poussière
Devant l'indéfini du ciel et de la terre.Et je suis là, vaincu, devant la vaste mer.
Songeant à cet espace qui m’apparaît sans borne,
Je me sens écrasé par l’immense univers
Qui renferme la vie sous des milliers de formes.Poésie écrite en 1985
N. Ghis. 2015 /2016
Le 28/08/2009
Chère Ghis, je te laisse un petit mot, car je sais que tu les aimes, et que ton blog en manque. Tu me vois admiratif de la gentillesse avec laquelle tu incites les gens à commenter ton univers, alors que moi, c'est à peine si je ne leur en donne pas l'ordre. Pourquoi devrions-nous chacun rester dans notre monde, toi les belles lettres, moi le cinéma et la télé ? A quoi tout cela sert-il ? D'échange, n'est-ce pas ? On n'écrit pas pour soi, ni pour les copains qui vont forcément passer, mais pour tous les autres, les anonymes, qui deviendront peut-être des amis... Si je n'étais pas tombé sur ton blog, je ne serais sûrement pas venu sur Oldiblog, et je n'aurais jamais soupçonné qu'une telle poétesse habitat le beau département varois. Et c'est grâce à toi que j'ai la plupart des amis "virtuels" que j'ai aujourd'hui. Un grand merci donc, Ghis. Puisse tous les autres visiteurs avoir autant de reconnaissance à ton égard.
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Texte : Ghislaine Nicolas, choisit par :
Compositeur - Mélodiste - Interprète -
Pour une composition musicale et une interprétation par lui-même.
" N'écris pas ! N'écris plus ! "
Je suis tristement seul et je voudrais m'éteindre
Mes pensées loin de toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'apprenons à jamais qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... Qu'à toi, si je t'aimais ?
Du fond de ton absence me dire que tu m'aimes,
C'est atteindre le ciel sans s'y rendre jamais.
N'écris pas ! N'écris plus !
Je te crains, Ô faiblesse ! J'ai peur de ma mémoire !
Elle a gardé tes mots qui me parlent souvent.
Une chère écriture est un portrait vivant.
Difficile d’aimer ce qu’on ne peut avoir.
N'écris plus ces mots doux que je n'ose pas lire ;
Mais qui sont source vive pour abreuver ma soif.
Ne montre pas l'eau pure à qui ne peut la boire !
Mon corps se déshydrate : j'ai peur et je délire.
N'écris pas ! N'écris plus !
Il semble que ta voix se répand sur mon cœur
Et qu'elle vient me brûler à travers mes soupirs,
Nous n'avons pas le droit de goûter au bonheur
Quand tes lèvres, sur les miennes, viennent y mourir...
Il nous faut arracher cet amour trop fragile.
Il est toujours le temps de pouvoir essayer !
Bien trop tard, nous nous sommes connus, séduits, aimés.
Ne vivons plus nos rêves en lisant nos écrits.
N'écris pas ! N'écris plus !
Nous ne sommes pas libres. Il faut arrêter çà !
Heureux ou malheureux, la chose importe peu !
Si tu m'aime vraiment, il faut en rester là.
Mieux vaut se résigner, et s'oublier, nous deux.
On s'est connu trop tard. Dans ma vie, c'est l'orage.
Trop attaché à toi, ébranle mon courage.
C'est trop dur, avoue-le, de couper le cordon
Pour un amour mirage, une trop grande illusion.
N'écris pas ! N'écris plus !
Nous n'étions que nous deux au jardin de Vénus,
Où nous vivions un rêve, un amour merveilleux.
Il ne faut plus m'écrire car c'est trop douloureux
De se dire et redire encor' une fois Adieu...
... Adieu... Adieu...
N. GHIS.
Poème retouché le 13 février en texte de chanson.
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Dame la lune
J'ai demandé à la lune,
Mais je t'avoue qu'elle n'a rien dit.
Lentement j'ai repris ma plume,
Et sans illusion j'ai écris.
Sur l'air de "au clair de la lune"
Cette petite mélodie.
Je ne cherche pas la fortune,
Je n' sais pas si elle a compris.
J'aim'rais, un soir, qu'elle m'importune
Lorsque j' écrie seule dans la nuit
Afin qu'elle efface la brume
Car j'ai besoin d'une éclaircie
Pour créer ces vers de ma plume
Qui me font défaut aujourd'hui.
J'ai besoin de dame la lune
Mais je t'avoue qu'elle a bien rit.
Encore une fois, dame la lune
S'est bien moquée de mon ennui.
Et je t'avoue qu'mon infortune
L'a fait sourire de mes écrits:
J'ose l'avouer : j'ai rien compris ?...
(Sans prétention:
Juste pour rire et le plaisir de rimer.)
LOL! Ghis.
3 commentaires -
Texte choisit par
Compositeur - Mélodiste - Interprète -
pour une composition musicale et une interprétation par lui-même.
Mon amour
J'ai suivi du regard les nuages dans le ciel
Ces nuages qui voyagent témoins de mes erreurs
Porteurs de mes tourments, porteurs de mes espoirs
J'ai entrevu votre ombre et deviné vos formes
Que le vent a soufflé pour mieux les effacerPour mieux vous effacer.
Refrain
Mon amour
Je vous envoie cette missive
Pour vous faire part de toute ma peine
Depuis que je vous ai déplu
Depuis que je vous ai perdue
Mon amour
Je vous offre ces quelques larmes
Sur le papier avec mon âme
Qui n'aura pas su se donner
Qui n'aura pas su vous aimerCouplet
Je n'ai pas fait l'effort de vouloir vous comprendre
Je vous ai mal aimée au point de tout gâcher
Et vous m'avez quitté mais je vous aime encore!
Vous le savez, je peux savoir vous rendre heureuse!
Accordez-moi ma douce fleur votre pardon!J'aimerais tant votre pardon!
Refrain
Mon amour
Je vous envoie cette missive
Pour vous informer de ma peine
Depuis que je vous ai déçue
Depuis que je vous ai déplu.
Mon amour
Je vous offre ces quelques heures
De rêverie et de langueur
Pour espérer de vos faveurs,
Je sais que vous m’aimez encoreCouplet
Je veux, pour vous plaire, vous faire don de mon coeur,
De cet amour brûlant qui me ronge le corps.
Je rêve de vos charmes imprimés en mon âme,
De cette envie de vous en moi inassouvie:
Sans vous je me sens solitaire, comme en errance.Refrain
Mon amour
Je vous envoie cette missive
Pour vous informer de ma peine
Depuis que je vous ai déçue
Depuis que je vous ai déplu.
Mon amour
Je vous offre ces quelques heures
De rêverie et de langueur
Pour espérer de vos faveurs,
Je sais que vous m’aimez encore!Encore...
N.Ghis. MelodyTexte écrit en 1982
La Rose De Janvier 2016
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