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Contemplation solitaire
Contemplation solitaire
Sous un ciel d'agonie voilé de brume pâle
Juché sur un rocher, je contemple la mer.
Le vent, en mugissant, se repent en rafales
Et mêle à mes cheveux humides sa colère.Il se calme un instant puis, reprend de plus belle
Et, comme s'il regrettait sa soudaine accalmie
Redoublant ses assaut avec effronterie
Il frappe et couche à terre les arbustes rebelles.De la crinière des vagues par l’écume blanchie,
Se forment des rouleaux qui grondent et s’amplifient,
Semblants prendre aux troupeaux de chevaux emballés
Le bruit de leurs galops mille fois multiplié.La nature sauvage que mes sens devinent
Se révèle grandiose à mon âme chagrine.
Je me sens si petit : presqu’un grain de poussière
Devant l'indéfini du ciel et de la terre.Et je suis là, vaincu, devant la vaste mer.
Songeant à cet espace qui m’apparaît sans borne,
Je me sens écrasé par l’immense univers
Qui renferme la vie sous des milliers de formes.Poésie écrite en 1985
N. Ghis. 2015 /2016
Le 28/08/2009
Chère Ghis, je te laisse un petit mot, car je sais que tu les aimes, et que ton blog en manque. Tu me vois admiratif de la gentillesse avec laquelle tu incites les gens à commenter ton univers, alors que moi, c'est à peine si je ne leur en donne pas l'ordre. Pourquoi devrions-nous chacun rester dans notre monde, toi les belles lettres, moi le cinéma et la télé ? A quoi tout cela sert-il ? D'échange, n'est-ce pas ? On n'écrit pas pour soi, ni pour les copains qui vont forcément passer, mais pour tous les autres, les anonymes, qui deviendront peut-être des amis... Si je n'étais pas tombé sur ton blog, je ne serais sûrement pas venu sur Oldiblog, et je n'aurais jamais soupçonné qu'une telle poétesse habitat le beau département varois. Et c'est grâce à toi que j'ai la plupart des amis "virtuels" que j'ai aujourd'hui. Un grand merci donc, Ghis. Puisse tous les autres visiteurs avoir autant de reconnaissance à ton égard.
Tags : sens, solitaire, contemplation, cheveux, humide, devant, vaste, mer, Chevaux, emballés, colère, mugissant, répand, rafales, écrasé
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Commentaires
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Un petit coucou par ici pour toi Ghis. Superbe texte qui illustre bien combien nous sommes petit face à ce grand Univers. Mais aussi quelle sérénité quand on est en communion et en phase avec cette nature et ses différents élément. Ton poème est une invite à l'introspection. Une invite à une profonde réflexion sur l'essence même de notre existence sur cette terre. Bravo. Je t'espère en bonne forme. Passe une excellente nuit mon amie. Gros bisous de Kannelia.
Merci à toi ma Kannelia d'être passée me voir. Oui, nous sommes bien peu de chose au regard de l’immensité de la planète que l'on dit petite; mais pas si petite que ça et très rageuse lorsqu'elle s'y met. La nature est une force qui attend son heure; mais quand viendra la fin, je plaint ceux et celles encore présents qui devront affronter le jour d'après... la Nature sait se régénérée seule : elle n'a besoin de personne. Elle prendra son temps, mais elle reprendra sa forme initiale, tandis que l'homme aura disparut à cause de son orgueil, sa soif de pouvoir, de tout ce qui est matériel, de se croire plus grand et plus fort que Dieu... s'il existe ? L'homme est un destructeur de tout ce qui lui est prêté . La planète n'est pas à lui, mais aveuglé par ses ambitions, il s'en croit le propriétaire et il détruit tout sur son passage tout en creusant lui-même sa tombe. Que dis-je ! S'il en à le temps selon comment la fin se profilera...
Bisous ma Kannelia. Ton amie Ghislaine.