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"Jeux de mots juste pour m'amuser "
Ceci-Cela
Comme-ci Comme-ça
(La chipie ou Le chat et la souris)
Pour faire ceci, je voudrais bien que tu sois là.
Pour faire cela, il ne faudrait pas que moi
Je fasse ça tout simplement pour que tu sois
Auprès de moi parce que moi, j'ai besoin de toi.
Avec ceci, je pourrais bien faire cela.
Avec cela, je pourrais faire plus que ça.
Avec cela, je saurais faire des dégâts.
C'est bien pour ça qu'il faut te méfier de moi.
Pour faire comme-ci, ou bien pour faire comme-ça,
Il ne faudrait pas que je me serve de toi
Puisqu' entre nous, tout est finit et c'est pour ça
Que je ne dois pas te manipuler comme ça.
Mais c'est plus fort que moi, même si je veux pas
Te faire de mal parc'que tu m'aimes et je le voit !
J'ai trop envie de faire de toi mon pantin.
C'est trop facile : je sais que tu ne diras rien !
Si, malgré tout, je voulais faire ceci ou ça ?
Il ne faudrait pas que tu ne permettes ça,
Car tu serais alors, esclave de ma loi,
Et je ferais de toi, bien plus que tu ne croies.
Pour faire de toi, tout ce que je veux, croie-moi,
Je suis capable d'inventer n'importe quoi !
Je suis capable, quoi que tu fasses ou que tu dises,
De te faire faire, pour moi, les plus grosses bêtises !
Si mon désir est de te reconquérir,
Si c'est mon plaisir, il faut que tu prennes garde à toi !
Car ce que femme veut, on dit que Dieu le veut,
Et si je le veux, c'est sûr, tu reviendras vers moi !
Je pourrais faire tout ceci ou bien tout cela !
Pour te récupérer, qu'est-ce que je n'ferais pas !
Et s'il faut que j'en arrive jusque là,
C'est clair: tu peux commencer à te faire du tracas !
Il ne fallait pas me montrer ta gentillesse !
Il ne fallait pas me vouloir autant que ça !
A trop montrer de choses, forcément on y laisse
Des plumes et ça aussi, ça fait mal et ça blesse !
Tu ne peux ne peux me mentir que je ne sache déjà !
Tu ne peux rien me faire, que te méfier de moi !
Tu ne peux que t'enfuir, mais tu m’échapperas pas
Car, je ne permets pas que ça m'arrive à moi !
Je sais bien que quand on aime, on ne compte pas,
C'est bien pour ça que je ne me laisse pas atteindre, moi !
C'est moi qui mène le jeu, et c'est bien mieux comme ça !
Pour mon plaisir laisse-moi jouer avec toi.
C'est pour tout ça que je me laisse pas mettre en cage !
C'est pour tout ça que moi je me serre de toi !
Je te l'ai dis ! Si toi, tu veux encore de moi ?
T'es la souris, et c'est moi qui suis le gros chat !
N. GHIS. 2016
Texte écrit le 25 Avril 2016
11 commentaires -
Le poème est en forme de faux Alexandrin
Lorsque vous voyez un petit trait en dessous d'une lettre, il faut la prononcer.
Lorsque vous apercevez une apostrophe à la place d'une lettre, c'est qu'il ne faut pas la
prononcer.
Anne-Lise
Des cheveux ondulés, enneigés et soyeux,
Encadrant un visage où perle la tristesse.
Une vie monotone n'ayant pour seule richesse
Que les services rendus et les prières à Dieu.
Tous les matins, à l'aube, elle s'en va à l'église
Pour changer l'eau des vases et remettre des fleurs.
C'est un joli prénom que celui d’Anne-Lise!
Peut-être un peu vieillot; mais si plein de douceur.
Par habitude, elle reste à la messe de sept heure,
Fait toutes ses prières, examine son cœur.
Consciemment elle remet en ordre ses idées,
Sachant bien les chemin et les routes empruntées.
Le dimanche, c'est elle qui joue de l'harmonium
Et monsieur le curé la tient en grande estime !
Pour être aimée de tous, elle fait le maximum,
Même si bien souvent, pour rien, elle s'escrime.
A la sortie du culte, lorsque sonne midi,
Quand les groupes se forment afin de converser,
Elle s'éclipse sans bruit pour ne pas déranger:
Comme pour s'excuser de n'avoir pas d'amis.
C'est une fois chez elle qu'elle découvre le vide
Qui emplit sa demeure aussi vide que son cœur.
Là, elle fait sans tricher, le bilan de ses rides
Et elle comptabilise, une à une, ses erreurs.
Il ne lui reste rien de sa belle jeunesse
Lorsqu'elle éconduisait les garçons de son âge
Qui se glissaient souvent derrière elle à la messe
Pour toucher ses cheveux ou frôler son corsage.
Ils se pâmaient d'amour tandis qu'elle s'en fichait.
Elle pensait, à l'époque, avoir assez de temps
Pour distinguer du nombre de ses soupirants
Celui qui saurait être l'homme qu'elle aimerait.
Mais elle n'a pas su et le temps est passé.
L'âge vient perturber les souvenirs enfuis...
Pour tromper son ennui elle picore des biscuits,
Puis elle se fait du thé au citron parfumé.
Elle se dit que les roses à trop avoir d'épines
Sont comme les buisson de fleurs d'Aubépines,
Décourageant les fous d'en cueillir la beauté:
Promesses de bonheur lorsque l'on est aimé.
Pourquoi les repousser en faisant la coquette ?
Pourquoi les faire souffrir en les rendant jaloux ?
Pourquoi d'un air hautain ébrouant ses froues-froues,
En s'en allait rieuse, se moquant de leur quette ?
Allez mes beaux messieurs ! Mon cœur n'est pas pour vous !
Celui que j'aimerai devra me mériter.
Je n'ai pas décidé : ce sera vous ou vous,
Ou bien un chevalier venu pour me chercher...
Elle s'en amusait la jeune écervelée ;
Mais à force de rire des garçons de son âge,
Le temps faisant son oeuvre, a flétris sa beauté :
Les heures défilant sur elle firent des ravages.
Elle comprit son erreur, comprit sa vanité,
Réalisant soudain son espoir insensé
De rencontrer quelqu'un qui comblerait son âme,
Doté de qualités qui feraient tout son charme.
—" Jeunes filles vaniteuses de votre beauté !
Prenez garde qu'un jour, pour vous, la cloche sonne,
Car le temps est très court et lasse bien des hommes
Si vous laissez passer la chance d'être aimée..."
De vivre solitaire, elle n'a plus envie ;
Mais ne sait pas comment rompre sa solitude.
Elle sent fuir de son corps tout ce qui fait la vie,
S'enfonçant, peu à peu, dans sa décrépitude.
Le miroir qui reflète son mince corps de liane,
Lui dit que c'est finit, que trop vite il se fane
Et qu'elle ne sera plus celle qui fait rêver.
Et qu'il n'y aura plus de beaux jours pour aimer.
Aucun prince charmant sur son blanc destrier
Ne viendra l'arracher à sa morne existence.
Et il lui faut subir l'outrage des années
Sans être accompagnée d'une tendre présence.
Elle occupe son temps par une broderie,
Mais ses mains frémissantes refusent tout effort :
Comme si, dans leurs veines, se distillait la mort
Pourtant, elles étaient longues ses mains, douces et jolies !...
Cette maison où dorment des souvenirs heureux
La rend mélancolique, embuant ses yeux bleus.
Sa raison, son tourment, l'empêchent de lutter
Et elle voudrait mourir, en finir, s'en aller.
La pluie, cette ennuyeuse, s'est mise à déferler :
C'est l'intruse qui tape aux vitres du salon,
Et l'âme d'Anne-Lise se met à l'unisson
De la nature qui pleur' sans jamais s'arrêter.
Anne-Lise n'a plus la force de faire face
Aux jours qui se succèdent et forment les années.
Jusqu'au bout, elle devra subir sa destiné.
Elle n’en a plus envie ; mais sa vie est tenace.
Quand donc viendra le jour où, enfin délivrée,
Elle pourra sans regret déposer son fardeau
De craintes, de douleurs, et de longs, longs sanglots :
Offrande douce amère d'une vie sans intérêt.
Au loin, teinte une cloche : c'est l'angélus qui sonne.
La vieille fille émerge de sa mélancolie.
La seule façon pour elle d'assumer sa vie,
C'est de s'abandonner à un dieu qui pardonne
Et qui seul peut combler son existence usée.
Si elle est vieille fille, si elle n'est pas mariée,
C'est que Dieu l'a voulu et ainsi décidé
Et puis, de toutes façons, à quoi bon regretter.
Les voix de son seigneur sont bien impénétrables :
Invisibles pour elle, comme pour ses semblables.
Il faut bien rétablir un peu l’ordre des choses !
Que peut-elle espérer d'une vie trop morose ?
A quoi bon regretter ! A quoi bon s'obstiner
Quand la stérilité de sa vie lui fait face ?
Anne-lise comprend qu'il lui faut accepter
Ce que la providence daigne lui accorder.
Elle se dit que bientôt pour un très long voyage
Elle prendra son billet : pas besoin de bagages.
Elle ne regrette rien la douce écervelée ;
Mais d'être resté' sage sera son seul regret.
N. Ghis
Poème écrit en Mars 1995
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Miroirs de mon âme
Par quel miracle êtes-vous là?
Que faites-vous dans ce visage?
D'où venez-vous? De quelles îlesPour aborder à mon rivage?...
De quel port? De quel bastingage
Vous aura jeté cet orage?
Vous! Voyageurs de l'inconnu?
Les naufragés de mes tempêtes!
Serais-je cette terre promise
A je ne sais trop quel destin?
Pour que, prisonniers de ma rive,
Vous essuyez de tels embrunsQui en coulant laissent la trace
D'un sillon humide et tenace
Sur le sable de ce visage
Qui n'est plus qu'un sombre rivage!
La nuit descend en filigrane...
Miroirs ensommeillés de l'âme,
Vous qui venez de l'infini!
Fenêtre du monde intérieur!
Les miroirs discrets de mon cœur!
Petits lacs de mes émotions
Qui font, de mes larmes, un torrent!
Vous! Les témoins de mes frissons!
Témoins de mes désillusions!
Serais-je cette terre promise
A je ne sais trop quel destin?
Pour que, prisonniers de ma rive,
Vous essuyez de tels embruns
Qui, en coulant, laissent la trace
D'un sillon humide et tenace
Sur le sable de ce rivage
Qui n'est plus qu'un sombre visage!
La nuit descend en filigrane...
Miroirs ensommeillés de l'âme!
Doux reflets de mes yeux rougis!
Mettez en veilleuse la flamme
Qui vous a conduit jusqu'ici!Vous êtes arrivés sur ma plage!
Vous êtes à votre port d'attache!
Miroirs ensommeillés de l'âme!
Je suis votre terre endormie!...N. GHIS.
Texte écrit en 1975
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Mes nuits auprès de toi
Les nuits sont douces auprès de toi
Douces tes lèvres sur mes doigts.
Tes yeux me brûlent et sans remord
Suivent les courbes de mon corps.
Lorsque les matins nous découvrent
Au creux des draps, tout endormis,
Douces tes lèvres sur ma bouche
J'aime tes yeux quand tu souris.
Que valent alors tous les châteaux
d'Espagne, d'ailleurs, de n'importe où !
Notre nid douillet nous tient chaud
Et notre mansard' est chez nous.
Tant que nous serons l'un à l'autre,
Que nous ne vivrons que pour nous,
Que nous importe tous ces autres
Qui ne savent qu'être jaloux
Les nuits sont douces auprès de toi
Douces comme ta bouche sur mes doigts
J'ai mis tous mes espoirs en toi
Aime-moi très fort. Aime-moi !
N. Ghis.
Texte écrit en Avril 1972
Brahim (site web) Le 31/07/2011
La trace de mon passage ne sera jamais aussi belle que ce que vous nous offrez.
Merci. Pédagotec
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Le poète et sa muse
http://ekladata.com/09xu_0h7DylaIy2Mzn79cUPrsN4/LE-POETE-ET-SA-MUSE.mp3
Il garde un doux secret bien caché en son cœur,
Rêve d'un jour, d'une nuit, d'un jardin secret
Ou dorment ses pensées pareilles aux jolies fleurs
Qui poussent en son ennui à travers ses regret.
Il était une foi une muse en émoi
Qui cherchait le poète pour lui conter sa foi,
Lui redonner l'envie de chanter les louanges
De l'amour éternel qui fait chanter les anges.
Elle lui donna tant que ses mots s'envolèrent,
Coulant comme des notes accordées à sa lyre,
Emportés par le vent léger de ses délires
Qui, jusqu'à elle, en des vers délirants se posèrent.
Dans la brise parfumé' d'un soir de printemps,
Vénus en cet instant désire le poète,
Mais sa muse est la seule qu'il cherche dans sa quêteL'inspiration lui vient de son merveilleux chant.
Heureux il se soumet à cet accouchement
De tous les mots choisit que lui souffle sa muse.
Il en est amoureux et souffre en même temps
De cet éloignement qui fait que ses mot s'usent.
Mais sa muse dans l'ombre veille à ses attentes.
Elle accorde au zéphyr le sens de ses pensées
Pour souffler au poète les mots apprivoisés
Qui sauront l'inspirer et la rendre présente.
Dans la brise embaumé' de ce soir de printemps,Le poète amoureux lui chante ses louanges
Et la belle répond, muse parmi les anges,
Messagère d'amour, elle est de tous les temps.
N. Ghis.
Texte écrit le 19 Mai 2010
Le 15/09/2009
Ton blog est très beau, j'aime la poésie, surtout l'écrire, chez toi j'en ai lu deux pour l'instant car j'aime lire et j'ai apprécier les mots, les comprendre et bien sur comprendre l'auteur et entré en lui, vivre avec ses souffrances, ces joies, ces peines, etc. J'aime ta poésie, continue car si tu t'arrête tu va me décevoir. MAGNIFIQUE ! BISOUS JP.
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