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Amours éphémères
Le temps de nos amours est court ! Je ne suis que ton obligé.
Laisse-moi te féconder puisque c'est l'heure de notre hyménée.
Emporte-moi vers tes désirs et dévoile-moi ta gracieuse volupté
Afin que je m'enlise en toi et que l'on se connaisse à jamais.
Je suis ton humble serviteur. Ton faiseur d'amour.
Celui qui n'est sur cette terre que pour t'apporter la félicité
En te permettant d'être fécondée afin de perpétrer ton espèce.
Tu est la sauvage fleur des terres lointaines, la perle des jungles tropicales,
Et je viens butiner ton délicat calice au couleurs vives et au parfum grisant.
Avec frénésie et le sens du devoir accomplit, je viens déposer en ton cœur
Mes hommages de mâles qui ne vit que pour t'apporter la renaissance.
Je ne suis que l'humble porteur d'amour. Le bel amant d'un jour.
Je m'en vais disparaître bientôt, non sans avoir apporté à d'autres fleurs
La semence pollinisatrice que je transporte sur moi et dont je profite
Pour, à mon tour, jouir de l'honneur de satisfaire la plus rare,
la plus belle de toutes les fleurs
Avant de mourir comme il se doit, en honorant ton coeur.
Après avoir parcouru le monde et vécu le meilleurs de ma vie.
Et puisque c'est mon lot de laisser à mes descendants,
Le suprême honneur de renaître un beau jours de printemps,
Moi le papillon ferait mon éternel retour pour encore te féconder
La prochaine année, au retour du printemps.
Je suis le beau papillon d'amour !
Roi parmi les insectes qui perpétuent la vie.
Puisque c'est là ma destinée après mettre accouplé, avant que de partir,
Je rendrai mon ultime hommage devant ta parfaite beauté
Qu'en me laissant mourir à tes pieds.
N. Ghis.
Poésie écrite le 06 Novembre 2015
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Vers libres
Elle n'y croit plus
Elle dissimule en son regard la trace d'un souvenir fort :
D'une passion qui gronde encore, et fait grandir son désespoir.
En nourrissant cette passion : amour qu'elle croit sans espoir,
Elle sens vaciller sa raison. Que lui réserve encore le sort ?
Elle vit ça comme un abandon : la vie, la mort, quelle importance !
Elle sent s'effondrer ses défenses, et ne s'accorde aucun pardon.
Elle est méfiante à toutes histoires pouvant nourrir ses illusions.
Malgré tout, elle voudrait y croire comme au temps de l'adolescence.
J'aimerai bien pouvoir lui dire que son cœur peut encore guérir !
Que sa vie peut bien refleurir sur les chemins de grands frissons !
Mais c'est une guerrière dans l'âme : battante, et pleine de courage,
Pourtant elle laisse mourir la flamme qui consume son corps trop sage.
Je voudrais bien sécher ses larmes ; mais je sens qu'elle ne le veut pas.
Elle à bien tort, et je la blâme, car l'existence n'attends pas.
" Ne refuse pas l'appui d'un homme qui n'attend que ça.
Il faudrait que tu penses à lui comme à l'amant épris de toi.
Même si le désespoir te ronge et si ta peine, tu là lui dois,
Il ne faut pas jeter l'éponge ! Que sais-tu toi, de son combat ?
Le bonheur est une bataille qu'il nous faut gagner chaque jour
En avançant, vaille que vaille, sur nos peines et sur nos amours.
Nos existences sont toujours une perpétuelle renaissance.
Si notre cœur prête à l'amour la valeur de sa quintessence,
C'est que l'amour en est l'essence, et la raison même de nos sens:
C'est ce désir qui nous rend fou au point d'une réelle dépendance.
Il ne faut pas s'avouer vaincu par ce qui peut nous décevoir !
Il faut toujours garder espoir même lorsque tout semble perdu.
Elle garde secret en son cœur l'envie d'un amour fusionnel
Pourtant, elle sait que le bonheur n'est pas un état perpétuel.
Elle cache aussi dans son regard les graines amers de la passion;
Même si elle croit qu'il est trop tard, même si elle n'a pas raison,
On peut vivre plusieurs départs ! Rien n'est jamais perdu d'avance !
Ce n'est pas la fin de l'histoire ! La vie nous donne plusieurs chances !
Quand enfin l'on tient notre chance, on peut renaître à la passion
Car, lâcher prise n'est pas bon ! Toute vie a son importance !
Pourquoi nourrir cette douleur qui empêche la clairvoyance ?
Pourquoi laisser passer les heures dans l'ombre trouble du non-sens ?
Son envie d'être encor' aimé' la fait redouter ce bonheur
Que peux lui apporter l'amour du seul homme comprenant son cœur.
Son corps de femm' ne veut pas voir que l'éclaircie met à mort l'ombre.
Qu'il suffit d'un rien pour y croire : d'un baiser, d'un mot, d'une seconde,
Mais la mal-aimée ne veut pas. Elle se punit du droit d'aimer.
Pourtant, l'amour est là, tout prêt ! Il n'attends d'elle qu'un faux pas.
" Le cœur, on sait, à ses raisons que même la raison ignore ! "
Si elle ne veut plus aimer : la vie, l'amour... sont mis à mort.
N. Ghis : texte écrit en 2001
1. C 27/07/2009
J'ai lu vos poèmes et celui pour lequel j'ai mis un com me correspond tout à fait et j'en souffre beaucoup.
On aurai pu penser que je l'avais écrit, il y en a d'autres aussi qui me correspondraient ; mais c'est pour celui là que j'ai eu un pincement au cœur...
J'aime ce que vous écrivez et surtout ne vous arrêtez pas ! Amitié, Catherine
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Renaud - Les mots (Lyrics video)
La musique des mots
( La naissance d'un poème en forme d'Alexandrin)
Il y a des musiques qui tournent et font la fête:
Des ritournelles qui font tant de bruit dans ma tête.
Alors que je dormais d'un doux sommeil profond,
Sans se soucier de moi, mon repos elles défont.
Ballades ou mélodies: je les trouve très belles,
Mais je n'sais pas jouer et je ne peux garder
Ces musiques insistantes qui viennent me troubler.
Aussi vives qu'une idée, Toutes ces notes m'appelles:
Elles s'imposent à moi, se distillent en moi,
Le temps d'une poésie qui me met en émoi.
Puis elles se font discrètes, de moins en moins audibles,
Pour enfin disparaître et ça devient pénible.
Le rituel de ces nuits ou la musique m'éveille
S'imposent sans vergogne, même si j'ai sommeille.
Lorsque ma muse m'inspire les mots que je devine
Pour m'aider à trouver les vers qui font la rime,
La musique céleste aux notes qui s'animent
Fait naître en moi les phrases qui, dans mon cœur, s'impriment.
A mon esprit elles cognent, cognent et cognent encore
Jusqu'à ce que mon âme accepte leurs accords.
Sur une page blanche, la plume à la main,
La musique des mots me dicte des merveilles.
Je couche stances et quatrains malhabiles, sans entrain,
Car c'est une nuit blanche à nul autre pareille.
Lorsqu' enfin elle blanchit accompagnant ma veille,
Elle me trouve endormie quand s'en vient le matin.
Plus rien ne peut sortir : je ne vois plus la fin
Que la musique des mots me soufflait à l'oreille.
Ma muse s'est envolée, frivole et inconstante,
Ou seuls quelques poètes sauront la retrouver
Pour composer la phrase plus ou moins insistante
Qu'il faudra, sans tarder biffer, recommencer.
C'est ainsi que j'écris quand je suis inspirée,
Et défilent devant moi des tas de paysages
Qui me font entrevoir de merveilleux voyages
Signe d'une survivance trop longtemps désirée.
N. GHIS.
** " Les poètes survivent à travers les âges...
Le poète est un otage consentant de la muse qui l'inspire.
Une muse est éthérée, de sexe incertain,
Puisqu'elle n'est autre qu'inspiration masculin féminin.
Les mots qui se bousculent dans sa tête sont les barreaux de sa prison.
Il ne sera pas serein tant qu'il n'aura pas fait naître
Les vers parfaits en mots et rimes qui, dans son esprit, le harcelait." **
N. GHIS.
Texte écrit le 13 avril 2016
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La plage étrangère
Sous les palmiers penchés d'une plage étrangère
Sur le sable doré d'une plage d'été
J'étais là, solitaire et marchais sur la plage
J'étais un homme seul et soudain je t'ai vu.
Tu étais comme la plage: tu étais étrangère
Je ne comprenais rien de ce que tu disais
Mais pourtant on a su dans nos yeux reconnaître
Les couleurs de l'amour quand je t'ai embrasséREFRAIN
On s'est aimé, follement aimés
La nuit descendait sur la plage
Et cachait nos corps aux indiscrets
C'était si bon de faire l'amour
Dans la nuit brune au clair de lune
Sur une plage loin de mon paysCOUPLETS
Sous les palmiers discrets d'une plage mystère
Sous les palmiers discrets d'une plage d'été
Nous étions deux enfants sur une plage étrangère
Nous étions deux amants fous d'un amour d'été.
Nous avons dépensé gaspillé nos baisers
Si bien que cet amour s'est bien vite consumé
Et nous avons compris que tout était finit
Que notre bel amour d'un coup avait vieilliREFRAIN
On s'est aimés, follement aimés.
La nuit descendait sur la plage
Et cachait tes larmes aux indiscrets
Elles m'ont laissé le goût salé
De nos corps nus et vibrant d'amour
Sur cette plage loin de mon pays
FIN
Elles m'ont laissé le goût salé
De nos corps nu et vibrant d'amour
Sur cette plage loin de ton paysN. Ghis.
Texte écrit en 2012
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Juste un rayon de lune
Juste un rayon de lune éclaire le lit blanc
Et caresse les draps ou sa pensée la tord.
Ils avaient rendez-vous au jardin sur le banc,
Mais il n'est pas venu et pleine de remord,
Le reproche en son cœur elle pleure sa défaite.
Il était amoureux, il désirait son corps.
Elle le croyait sincère, pour elle c'était un fait :
Il ne faut jamais croire aux futiles accords!
Elle s'est donnée trop vite amoureuse éperdue,
Ignorant la prudence mère de la vertu,
Elle s'est offerte à lui sans réfléchir à elle
Espérant en l'amour qu'elle voulait éternel.
Sa nudité cachée sur le drap éclairé,
Elle repense à lui qui trahit son amour.
Que peut-elle espérer d'un destin fracturé ?
Les souvenirs son là pour y penser toujours.
Son bonheur n'était pas à porté de sa main!
Elle avait cru pourtant le frôler de ses doigts
Mais l'amour, comme la vie, se fiche bien des lois !
Il va, il vient, s'ennuie pour fuir un beau matin.
Et dans son infortune elle respire les draps
Ou l'odeur de son corps mêlé à son parfum
La mettent en souffrance et dans tous ses états.
Elle n'est pas encore prête à prendre le chemin
Vers une guérison, l'oubli et la raison.
Elle se ferme sur elle, elle pleure et se morfond
Le téléphone portable à porté de sa voix,
Attendant un appel qui ne sonnera pas...N. GHIS.
Le 16/07/2009
Ce que tu écris, c'est géant, mais je n' ai pas tout lu : il me faut du temps, car moi je m' imprègne de tes mots pour vivre des sensation forte. Bisous, Ghis. Jean-Philippe.
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