Quand elles en ont l'occasion, les femmes sont très revanchardes
lorsqu'elles sont blessées par un homme.
J'en veux pour preuve cette poésie qui se veut très explicite
quand à la mauvaise fois de cet amoureux éconduit.
Ce pourrait être le texte d'une chanson.
Revanche
Je n'aurais de plaisir qu'en vous voyant courbé
Le genoux toucher terre et votre front baissé
Implorant mon amour, m'avouant votre flamme,
Le désir dans vos yeux et le feu à votre âme.
Je n'aurais de bonheur qu'en vous sentant vaincu,
Vous livrant tout entier à l'ardeur d'une femme
Qui, ironie du sort, il y a bien des larmes,
Pour un regard de vous, son âme aurait perdu.
Et c'est toujours ainsi: quand l'un aime, l'autre pas.
Que de folles batailles pour conquérir un cœur !
Malgré les subterfuges, les ruses et les erreurs,
C'est en vain que l'on aime quand l'autre n'aime pas.
A mon tour maintenant de rire de vos souffrances
En vous voyant ainsi, désarmé, à mes pieds !
Juste retour des choses que de voir minauder
Un homme qui jusqu'ici n'aimait pas la romance.
Et j'ai bien du plaisir à vous voir vous courber,
Le genoux toucher terre et votre front baissé,
Implorant mon pardon, m'avouant votre flamme,
Le désir dans vos yeux et le feu à votre âme !
Et c'est toujours ainsi: quand l'un aime, l'autre pas.
Que de folles batailles pour conquérir un cœur !
Malgré les subterfuges, les ruses et les erreurs,
C'est en vain que l'on aime quand l'autre n'aime pas.
Je tiens là, ma revanche en vous voyant vaincu
Devant cet engouement soudain pour ma personne !
Mais, pour moi, c'est finit : je ne vous aime plus.
Faites-vous une raison, que diable ! Vous êtes un homme !
N. GHIS.
Texte écrit en 1985