• Le Chasseur et son chien

     

    Le Chasseur est son chien

    Le Chasseur et son chien
    (Dans un chemin d'automne)



    Les arbres, peu à peu, enlèvent leur manteau.

    Les sentiers délaissés sentent le bois pourri

    Et mon pas de chasseur fait craquer les morceaux

    De brindilles et de d'écorce, dessous l'humus, enfouis.

     

    Les branches encore chargées de feuilles flamboyantes

    Que la brise d'automne agite et fait chanter

    Dessinent une voûte aux couleurs changeantes

    Où les rayons solaires aiment à s’y cacher.

     

    Au fur et à mesure que mon pas s’aventure,

    Je sens monter en moi une indicible paix.

    J’adore flâner ainsi, longtemps, sous la ramure!

    Le temps, en cet endroit, semble comme en arrêt.

     

    J’entends, de temps en temps, quelques battements d’ailes

    Et mon œil averti cherche dans le feuillage

    En espérant y voir la tache d’un plumage

    Ce qui serait, ma foi, tout à fait naturel!

     

    La pénombre ouatée du sous-bois où je marche

    M’invite au silence: que puis-je faire de mieux?

    Cet endroit magnifique et si mystérieux

    Me rend mélancolique et complique ma tâche…

     

    Mon compagnon et moi, sommes tout subjugués

    Par le calme trompeur émanant de ces lieux.

    Et comme s’il devinait le fond de ma pensée,

    Assit sur son derrière, me fixant de ses yeux,

     

    Il couine doucement en remuant la queue.

    - « Nous ne chasserons pas pour cet après-midi.

    Ce sous bois automnal incite à la rêv'rie.

    Allez! Amuse-toi! L’automne est merveilleux! »

     

    De ma botte curieuse, je farfouille la mousse,

    Peut-être pour y voir cachées quelques (1) morilles,

    Tandis que, pour m’aider, mon chien gratte et mordille

    Ce qu’il a dégoté des brindilles et de pousses.

     

    Après un temps très long, un bel après-midi,

    Nous avons transformé la chasse à la perdrix

    En fructueuse cueillette de beaux champignons,

    Conscients d’apprécier la chance que nous avions…

     

    Ma gibecière vide et carabine au dos

    Sans cartouches engagées, sans gibier, sans un mot,

    J’ai regagné mon toi,  presque à la nuit tombée.

    Mon épagneul et moi, étions si fatigués,

    Que nos corps exténués, n’aspiraient qu’au repos.

    Le Chasseur est son chien

    (1) morilles : champignons qui ne sort qu'au printemps; mais pour les besoins de la rime, je n'ai trouvé que ce champignon dont le nom se termine en (ille).

    Le Chasseur est son chien

    Texte écrit en 1975

     

     

    Le Chasseur et son chien

     

     

    Petitfilou
    Dimanche 14 Septembre 2008 à 20:15
    Bonjour Ghislaine,

    C'est vrai que tes poèmes sont de véritables partitions musicales. Tu sais parfaitement exploiter les mots pour les faire sonner comme des notes de musique. Ces mots ainsi que le design que tu as choisi pour ton blog dépeignent parfaitement ton univers. Bonne continuation et longue vie à ton blog. Bien amicalement, GREYX

    Le Chasseur et son chien

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  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Novembre 2016 à 12:31

    bonjour Gigi , j adore cette histoire et de chasse il n y aura pas , c est merveilleux il a profité des bois sans prendre un gibier ila regarde autour de lui la beaute de la nature c est beau

    bisous Gigi

    elyci

      • Lundi 7 Novembre 2016 à 17:07

        Bonsoir et merci douce Elyci pour ton message,

         

        Moi non plus je n’aime pas la chasse. Cette récitation ou poésie, comme tu le ressens, je l’ai vécu en pensée. Je m’imagine la scène avec les oiseaux, le soleil qui joue avec les dernières feuilles d’automne encore accrochées aux branches des arbres qu’une légère brise fait bouger. J’aime la campagne, les bois et les sous-bois, les champignons,  les animaux,  Je me représente tout cela dans ma tête et tout ça donne ceci.  Gros bisous. Ghislaine.  Repose-toi bien! A bientôt!...

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