• La maison au toit de chaume

     

    La maison au toit de chaume 

    La maison au toit de chaume

     

    La maison au toit de chaume

    (Alexandrin)

    J’aurais tant aimer naître au cœur d’une vallée,

    Y dérouler ma vie pour vous la raconter;

    Mais de ma triste enfance, je n’ai rien pu garder

    Qui vaille vraiment la peine, aujourd’hui, d’en parler.

     

    Pourtant, je sens en moi l’envie de vous décrire

    L'antique toit de chaume que je n’ai pas connu

    Couvrant une maison ou n’ai pas vécu;

    Mais où j’y ai ma place pour, en songe, y venir.

     

    Je vais vous la dépeindre' telle que je la vois,

    Bien à l’abri, nichée au creux de mes chimères,

    Accueillante et réelle, tel un point de repaire

    Au fond de ma mémoire, accueillante, elle est là.

     

    Petit chemin de terre bordé de digitales

    Qui, de l’autre côté, fond face à des dahlias.

    D'enivrantes senteurs nous conduisent au perron

    Où trois marches de pierres invitent sans façon

     

    Le pas à les gravir pour enfin pénétrer,

    De la porte du rêve par la porte d’entrée.

    Dans le hall, tout y est de style campagnard.

    Le bois, en maître règne et capte le regard.

     

    Le calme de l’endroit laisse mieux percevoir

    Le gai crépitement d’un feu de cheminée

    Dont la lumière dansante parvient jusqu’au couloir

    Et procure à l’ensemble une douce clarté.

     

    Avançons plus avant. Pénétrons au salon:

    Le style campagnard y est plus accentué.

    Embrassons d’un regard le salon toute entier

    Puis enfin, dirigeons nos yeux sur le plafond.

     

    Plusieurs poutres de bois le soutiennent et l’habillent,

    Donnant à cet endroit un cachet raffiné.

    Accentué par l’odeur de la cire d’abeille

    Se dégageant du bois qui en est imprégné.

     

    Tout respire le bonheur et la tranquillité.

    Chaque meuble, chaque objet, avec goût est rangé.

    De la pièce s’échappe une atmosphère de paix

    Qui laisse dans le cœur le chimérique souhait

     

    D’être maître des lieux; mais à quoi bon rêver

    Et prendre ses désirs pour la réalité?

    Cette maison normande n’est que dans mes pensées

    Et c’est vraiment dommage de n’y être pas née!

     

    Cette maison de pierre au toit de chaume grise

    Fait partie de mes rêves: elle n’existe pas;

    Mais un charme caché en attire mes pas.

    Je n’saurais dire pourquoi elle m’est familière?…

     

    Et quand le rêve m’entraîne par delà ses frontières,

    Je vais dans la vallée que je ne connais pas

    Ou la chaumière m'attend dans le froid de l'hiver

    Toujours aussi tranquille avec son feu de bois.

     

    N. Ghis. (1983)

    La maison au toit de chaume

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 6 Avril 2016 à 10:51

    Belle description de cette maison au toit de chaume qui reste néanmoins … un jardin secret. 

      • Mercredi 6 Avril 2016 à 10:54

        Et oui... Elle n'existe pas; mais c'est dans ces sentiers imaginaires que je me sens le mieux: Là, aucune contrainte et je laisse aller mon imagination qui galope et se fait plaisir...  LOL! C'est ainsi que je conçois la liberté de l'esprit. Merci  à vous d'être passé par chez moi. Bon Mercredi! Cordialement, Ghislaine.

    2
    Lundi 19 Juin 2017 à 15:27

    Quelle est belle cette maison au toit de chaume

     c'est toute ma Normandie!

    Cela a été mon rêve durant des années, mais

     trop cher pour moi!

    Et maintenant l'âge avançant , aussi curieux que cela puisse paraitre

    et bien je n'en voudrais plus, trop de bois, trop de poutres, trop de tomettes

    donc trop de ménage lol .

    Souvent femme varie  , mais là c'est la raison qui l'emporte!

     un bisou

    Marjolaine

     

      • Lundi 19 Juin 2017 à 23:41

        Comme tu l'as lu, cette maison n'a existé que dans mes rêve de jeune femme. Je suis Normande de par mes ancêtres que je ne connais pas et souvent j’ai rêvé de cette maison. Aujourd’hui, j’ai une très grande maison à étage : 135 m², les chambres et la salle de bain en haut en haut. La salle à vivre, salon et cuisine en bas. Il y a en plus des dépendances comme une salle de sport, mon bureau, et un autre petit boudoir. Dehors, une grandes tonnelle qui fait le tour pratiquement complet de la maison, plus un très grand jardin arboré orné de deux grands bassins avec fontaines et jets d’eau qui fait 450 m². Jeunes, nous l’avons construite pratiquement seuls ; mais à notre âge, nous nous disons qu’elle est dix fois trop grande pour nous. Elle est rustique : beaucoup de poutres de bois, des escaliers fatigants à monter. En somme, trop de travaille à présent pour nous. Donc, femme de ménage et jardiniers pour mon cher mari. Il ne veut pas la vendre parce que cela fait 33 ans que nous y habitons. C’est une valeur qui est sentimentale pour nous et notre réussite aussi bien dans notre mariage, que matériellement, nous qui sommes partis de rien : J-M en tant que pompier et moi ayant travaillé dur pour en payer le crédit, aimons notre maison qui pour nous a une âme même si elle est trop grande et trop difficile à entretenir pour nous qui ne sommes plus aussi vaillants. Tu as raison : Jeunes, nous ne pensons pas plus loin que le bout de notre nez. C’est en prenant de l’âge que nous nous en rendons compte. Bonne nuit chère marjolaine et merci pour ta visite. Bises, Ghis.

    3
    Samedi 24 Juin 2017 à 13:50

    Je comprend votre réaction

    on s'attache!

    "Objets inanimés avez vous donc une âme

     qui s'attache à notre âme

    et la force d'aimer!"

    Faut croire que oui.

    Je continue ma lecture, j'ai découvert tes chansons

    en musique c'est formidable

    Bises

    Marjolaine

      • Samedi 24 Juin 2017 à 14:06

        Tu me fais beaucoup d'honneur Marjolaine ! C'est vrai que je ne crie pas sur les toits mes réussites d'auteur, car je ne veux pas que l'on pense que je suis une personne imbu d'elle-même. Si je n'avais pas eu mes deux amis masculins me tendant la main en choisissant quelques textes qui leurs plaisait pour en faire les chansons que tu viens de découvrir, j'en serais toujours au même point : mes écrits et pas plus. Je leurs dois beaucoup! Merci Marjolaine pour tous ces messages ! Ce sont des personnes comme toi qui nous font découvrir sur les blogs. Amitié, Ghis.

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