• L’Âne et la feuille

     

     

     

    L’Âne et la feuille



    Un âne, d’un pas nonchalant, broutait l’herbe jaunie du champ.

    Il s’en allait déci, delà, levant la tête par-ci, par-là,

    Accompagnant ses pas trop lents, sa queue tapant sur ses flancs.

    Une feuille, un peu plus loin, voyait venir sur elle sa fin.

    Elle redoutait de voir bientôt ce bon vieil âne un peu lourdaud

    Se rapprocher prêt de l’endroit où elle avait chuté, je crois.

    La vie d’un âne dans un pré est très banale, je le sais,

    S’il n’y avait, de temps en temps, les farces de monsieur le vent.

    Le vent farceur, on le sait bien, adore jouer souvent d’un rien

    Et,par malice, il a soufflé sur dame feuille qui est tombée.

    -" Monsieur l’âne, gémit-elle.

    Arrêtez ! Je suis fragile et suis tombée !

    Éloignez-vous de mes quartiers !

    Je vous en prie ! 

    Changez de route, car les sabots qui vous supportent

    Sont bien trop dur et me tueront,

    Si vous ne faites pas attention !

    L'automne est arrivée !

    Du peut de sève qu’il me reste,

    Dépend que ma fin soit plus douce !

    Maintenant que je suis à terre,

    Vous seul avez le pouvoir d'alléger mon sort !

    Je suis en train d’agoniser et j’implore votre sagesse !

    Ma vie me quitte doucement, car je suis séparée du bras qui me fît telle que je suis !

    Bientôt je serai feuille morte. Il ne faut pas me piétiner !

    Laissez moi mourir en paix et finir comme il se doit ! "

    Notre âne, un peu interloqué, cherchant des yeux la toute petite voix, l’aperçu juste au "pieds" de ses sabots. Il s’arrêta net et devant la minuscule petite chose, et comprit que si dame feuille parlait, c’est que fée nature en avait décidé ainsi. Pourquoi, d’ailleurs, ne serait-elle pas douée de parole? Après tout, comment se défendre si l’on ne peut s’exprimer? Notre âne n'était qu'un baudet; mais se devait de ne pas abréger, même par inadvertance, l’existence d’autrui si insignifiante soit-elle.

    Moralité

    Parce qu'il y a une moralité à cette histoire qui devrait faire son chemin dans le cœur des hommes de bonne volonté.

    Est-ce qu'il y a encore des personnes qui veulent faire des efforts pour protéger tout ce qui vit sur cette terre? Les animaux comme la nature sont complémentaires: ils ont besoin d'elle comme elle a besoin d'eux!

    L’homme est ni plus ni moins qu’un animal surdoué grâce à l’évolution des espèces. Lui aussi dépend des bienfaits que procure la nature. Il se doit de la respecter et de la protéger; mais il ne veut rien voir, rien entendre et il ne fait que gaspiller le potentiel nourricier que la planète lui dispense avec générosité.

    Il dégrade et pollue notre mère nature sans se soucier de la beauté de celle-ci. Notre planète est vivante et nous la tuons par notre égoïsme et notre inconscience! Si l'homme voulait enfin comprendre? S’il voulait faire un retour sur lui-même et reconnaître enfin ses torts! Alors, Nature saurait lui rendre ce qu’il sait si bien lui prendre: sa pureté et enfin, sa beauté ; mais qu'il prenne garde en se croyant le maître de tout ce qui vit sur la planète, qu'un beau jour, elle ne se retourne contre lui et qu'avec sa colère, telle qu'elle sait en faire bien plus souvent depuis qu'elle se sent attaquée de tous côtés, elle ne réduise l'homme au silence à tout jamais... A tous ceux qui se prennent pour les rois du mondes : les dictateurs pour leurs profits, les pollueurs pour leur sans gêne, ( et la pollution concerne pas mal de monde : autant dire, tout le monde ! ) L'être humain est fautif à des échelles différentes ; mais nous avons tous notre part de fautes envers la planète qui est, pour ce jour, notre seul vaisseau spatial ! 

     Alors, Comprends qui veut ; mais  prenez garde qu'il ne soit déjà trop tard pour changer quelque chose à notre façon de faire, car l'être humain est égoïste et ne pense pas plus loin que le bout de son nez ! Un jour, il sera trop tard...

    N. GHIS.  

      

    La main et la plume : Texte écrit en 2017

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 5 Octobre 2017 à 09:13

    superbe histoire poesie et la moralité oui c'est le futur que nous construisons chaque jour

    et la planète se détruit par l'inconscience et l’égoïsme humain, on vit pour son jour, son confort et on s'en fout des autres jours a venir et de la vie d'autrui

      • Jeudi 5 Octobre 2017 à 12:52

        Tout à fait mon cher Philippe.

        Un grand merci pour ton avis ! Ghis.

    2
    Mardi 24 Octobre 2017 à 17:42

    Très joli texte qui nous fait comprendre à quel point l'homme détruit la planète. C'est nous qui construisons le monde de demain... et nous ne savons plus apprécier la beauté et l'immense richesse de la nature. Très belle soirée à toi ma jolie Ghis et à bientôt...

      • Mercredi 25 Octobre 2017 à 10:24

        Merci ma Kannelia. 

        J'essais de rester le moins stressée possible à cause de mon diabète. Je suis très fatiguée moralement et Jean-Michel aussi. Nous tenons le coup, et je me remets un peu au PC. Je pense souvent qu'il ne faut pas que j'abandonne le seul liens avec le monde qu'est le net pour moi ; Mais je ne suis pas bien gaie... Cela finira bien par s'arranger ? Je garde espoir... Gros bisous, Ghis.

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