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Amour et déraison
Amour et déraison
Vous êtes un jeune fou et cessez, là ce jeux!
Car vous ne devez pas, de moi, être amoureux!
Vraiment, regardez-moi, stupide adolescent!
Je pourrais être mère de vos dix huit printemps!
Le désir vous aveugle! Un jour, vous les verrez
Ces rides au coin des yeux ternissant mon été
Alors que la saison, en ces premiers beaux jours,
Ne peut rivaliser avec vous, bel Amour!
Votre prime jeunesse, votre témérité,
Votre touchant discourt, je l'avoue, m'ont troublés;
Mais j'ai plus de trente ans et votre amour naissant
Ne doit pas se servir de mon affolement!
Ne vous approchez pas! Ne vous approchez plus!
N'essayez surtout pas parce que je suis émue,
De profiter de moi en vous faisant plus tendre!
Non, je n'ai plus envie ce soir, de vous entendre!
Comprenez ma réserve et ne m'en veuillez pas
Si mon corps se refuse à connaître vos bras!
Déjà, je souffre trop de lire dans vos yeux
Cette peine infinie qui vous rend malheureux.
Ce baiser tendre et long! Cette bouche gourmande!
Ces yeux graves et doux! Je ne peux plus lutter!
Devant tes arguments, je me sens vacillante
Et ma raison chavire. Tu vois, je suis troublée.
J'abandonne ma vie à ton amour, enfant,
En sachant que demain je serai malheureuse.
Non! Surtout ne ris pas! Ne sois pas insolent
Parc' que tu as gagné... et que je suis heureuse.
N. GHIS.
Ecrit en 1982
La rose De Janvier 2016
Tags : amour, moi, yeux, déraison, jour
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